C'est le 18 juin 2003 que je décide dans ma tête lors d'un voyage à l'étranger de mettre un terme à ma gynécomastie. Le semaine
suivante, le 30 juin, je suis allé me renseigner sur internet et ne savant pas trop où regardé, j'ai tapé chirugrie esthétique
sous Google. J'ai fait une liste d'une dizaine de chirugrigen plasticiens de la région et je leur ai envoyé un email commun :
Bonjour.
J'ai 26 ans et je suis un homme. Je fais 1m79 pour 65kg. Vers 13 ans des petits seins me sont apparus. J'étais aller voir le médecin qui m'avait dit à l'époque qu'ils disparaitraient à la fin de la puberté mais ils sont toujours là et me gènent beaucoup psychologiquement.
Ca n'est pas énorme mais génant chez un garçon. Ils sont composé de graisse et d'une sorte de petite boule plus dure à l'interieur. J'ai joint à ce mail 4 photos prises avec mon appareil numérique.
Je souhaiterai savoir si c'est une intervention qui peut se pratiquer chez un homme, comment ça se passe, comment sont les cicatrices,...
Merci d'avance,
Sylvain
J'ai reçu 3 réponses plus ou moins complètes mais m'inquiquant toute que mon problème portait un nom : une gynecomastie (youpi je ne
suis plus seul) et qu'une opération existait. Pour aller plus loin ils me conseillent tous de prendre rendez-vous avec eux, ce que je fais
en en choisissant un parmis ceux m'ayant répondu le plus complétement possible.
Je prends rendez vous pour le mardi 8 juillet à 18h45 juste aprés le boulot. Dans la salle d'attente je croise une superbe blonde de moins
de 30 ans sans aucun défaults. Ca fait bizarre, je n'ai pas l'impression d'être là pour le faire refaire le nez mais réélement pour un
problème comme une apendicite ou un kiste. L'entretient se passe bien, il me prend en photo et me confirme que c'est opérable. Pour cela
il faut passer par quelques petites étapes mais je suis décidé. Il me faut tout d'abord effectuer une mamographie pour savoir de quoi est
composé le sein. Je quitte le cabinet du chirugrien au bout de 15 minutes aprés m'être délesté de 50 euros.
Le lendemain j'appelle un cabinet de radiographie/échographie/mamographie qui se trouve dans ma rue. Je prends rendez-vous pour le
mercredi 16 juillet à 12h30. Finalement je dois repousser au 23 à cause du travail. Pas super à l'aise, j'arrive à l'heure au
rendez-vous. Un manipulateur me coince les seins sous toutes les coutures entre deux plateaux. Ca ne fait pas mal mais ca n'est pas non
plus très agréable. 3 radios de chaque seins (face, profil et dessus). Il faut bien tirer toute la graisse du seins pour en avoir un
maximum sur la radio. Ca ne prend pas plus de 15 minutes au total. Là encore on me soulage de 84 euros. En plus de la radio qu'on me remet
aussitôt en main propre, une radiologue vient commenter les résultats et me pose quelques questions. Elle me demande quand est-ce que cela
est apparu, pourquoi je fais une mamographie,... Je lui indique que je souhaite me faire opérer. Elle sourit mais semble tout de même
étonné que le docteur ne m'ai pas non plus préscrit de bilan hormonal.
De retour à la maison j'envoie un email au chirugrgien pour lui dire que les radios sont faites et je lui demande égalment ce qu'il pense du
bilan hormonal. Réponse : "Les radiographies confirment qu'il s'agit bien de glandes mammaires il serait préférable de faire un
bilan hormonal afin d'être certain qu'il n'existe pas un dérèglement hormonal persistant ou évolutif, ce qui n'est pratiquement jamais
le cas dans les cas comme le votre. Si ce bilan est normal, ce qui devrait être le cas, il n'y a pas de risque de récidive. Je vous envoie
par la poste une ordonnance pour le bilan hormonal.".
Je reçois bien l'ordonnance la semaine suivante. Le chirurgient prennant ses vacances annuelles en aoüt et n'étant pas très friand de prises
de sang, je tarde un peu plus à prendre rendez-vous pour la prise de sang. Finalement j'y vais le vendredi 22 août à 8h45. Il faut
prendre 3 tubes de sang pour des tests de Testostérone, Beta-oestradiol et Beta HCG. C'en est trop pour moi (en plus on m'avait dit d'être
à jun alors que ça n'était pas nécessaire), je me sens mal et doit m'alonger. Encore 45.36 euros à régler au labo et 37.80 à un second, le
premier ne pouvant faire d'analyse de Beta-HCG.
Au retour de vacances je prends rendez-vous avec le chirurgien pour lui présenter tous les résultats et passer à l'étape suivante. J'y
retroune la deuxième semaine de septembre. Cette fois, c'est gratuit, enfin façon de parler, le cout est compris dans le forfait
que je devrai payer au chirurgien pour l'opération. Les résultats de la prise de sang (bilan hormonal) étant bons, il ne reste plus qu'à
fixer une date pour l'opération. Je ne peux pas trop prendre de vacances alors j'essaye de caser ça avant un week-end. De toute façon le
chirurgien me dit qu'il ne faudra pas travailler pensant au moins 5 jours. Je fixe donc le grand jour au mercredi 01 octobre. Il
faut tout de même que je prenne rendez-vous avec l'anesthésiste pour encore une prise de sang.
Lundi 15 septembre, je me rends donc à la clinique Elysées Montaigne où le chirurgien opère. L'entretient avec l'anesthésiste ne
dure que 5mn. Il ne fera la prise de sang que le matin de mon opération mais n'oublie pas de me décharger de 80 euros (!) Tout est
maintenant prêt pour passer à l'action.
Plus la date fatidique approchait plus je me posais de questions, était-ce la bonne solution, est-ce que je ne rêvais pas un peu quand au
résultat, peut-être allais-je être déçu, peut-être que ça ne serait pas très esthétique,... De toute façon il était un peu tard pour faire
marche arrière et je n'y tenais pas vraiment non plus.
Mardi 30 septembre au soir. Je quitte le travaille à 19h. Je sais que je n'y retournerai plus avant la semaine suivante. J'ai l'impression
de passer dans une autre dimension, de sortir de ma vie quotidienne. Sur le chemin je songe à se que je suis en train de vivre mes derniers
moments avec des seins. J'en profite. Chez moi je me fais un repas copieux avec des bonnes choses pour me sentir le plus en forme possible.
Ca sera mon dernier repas puisqu'à partir de minuit je n'ai plus droit à rien, ni nouriture ni eau car il faut être a jun pour l'opération.
Je vais me coucher tôt car je pense que plus on est en forme, mieux on se remet d'une anésthésie générale. J'ai un peu de mal à m'endormir
mais le someil fini par venir.
Mercredi 01 octobre 2003, 6h45. C'est la douce voix de Mariah Carey qui me réveille. Pas la peine de se dépêcher, de toute façon
je n'ai pas le droit de déjeuner. Je me prépare tranquillement et fais un petit sac, histoire d'avoir de quoi m'occuper à la clinique. Je
sors enfin pour prendre le bus, en me disant que voilà, c'est parti.
08h tout juste, j'arrive à la clinique située 3 rue de Marignan, à deux pas des Champs Elysées. On peut dire que c'est une clinique
de luxe. Je n'ai pas demandé tant de confort mais il est vrai que c'est un peu rassurant. En fait chaque chirugrien est affilié à une
clinique dans laquelle il a l'habitude d'opérer et où il a certains "créneaux horraires". Mon chirurgien est déjà là dans la salle
d'attente. Il me dit bonjour et m'informe qu'il me retrouvera plus tard dans la salle d'opération. J'annonce mon arrivée à l'accueil et
fait un chèque de caution de 1000 euros qui sera déduit du total. On me fait monter dans ma chambre.
08h05. J'ai à peine le temps de poser mes affaires qu'on me fait déshabiller (intégralement) pour passer une sorte de blouse qui ferme dans le dos.
L'infirmière, pas particulièrement commode, en tout cas sans beaucoup d'humour) me demande de m'alonger afin d'effectuer la prise de sang
nécessaire à l'anésthésiste. J'apréhende un peu suite à la mauvaise expérience de la précédente mais tout se passe à merveille. Malgrés une
carence certaine en jovialité, l'infirmière a au moins le mérite de savoir piquer. Je dois rester allonger encore un moment en attendant
le cardiologue qui doit passer m'examiner.
08h10. Ce dernier entre dans la chambre avec tout un atiraille. Il me colle des ventouses partout sur le toraxe et regarde l'aiguille
de son appareil (un électroencéphalogramme) reproduire les batements de mon coeur. Au bout de 30 secondes il me déclare que tout va bien
et me décolle les ventouses. Il était temps, j'ai déjà 5 petits succons.
08h15. Pas le temps de trainer, à peine 1/4 d'heure aprés être arrivé, on vient me chercher avec un brancard. Direction la salle
d'opération. Je vois les couloirs défiler, je rentre dans l'ascenseur. Les décors ressemblent de plus en plus à Urgences. J'arrive dans
la salle en question. 5 ou 6 personnes s'affairent. On me fait assoire pour retirer le haut de ma blouse. Je suis un peu géné devant les
femmes qui sont présentes mais j'esquisse un sourire en me disant que c'est la dernière fois que j'aurais honte de mon montrer torse-nu.
Le chirurgien et l'anésthésiste sont là. On me trace au feutre noir des poitillés autour des seins pour délimiter la zone de travaille. Je
me rallonge. L'anésthésiete me plante un pieux dans le bras droit. Il ne s'agit en fait que de la perfusion mais ça n'est pas très
agréable. On me met un masque sur la tête en me disant que c'est de l'oxygène. On ne me la fait pas, je sens déjà que quelque secondes plus
tard je serai loin. Je ne dis rien et regarde une dernière fois autour de moi. Mes yeux se ferment.
Bon et bien jusqu'à présent tout s'est bien passé, j'étais un peu angoissé mais finalment tout se passe très vite et à part 2 piqures bien
faites, il n'y avait rien de bien méchant. Désormais je dors et je suis à la mercie du chirurgien. Je n'ai bien entendu aucun souvenir de
ce moment. Je ne sais pas s'il est possible de rêver lorsqu'on est sous anésthésie en tout cas je ne me rappelle de rien. Quand on y pense
c'est quand même fort, on s'endort avec une gynécoastie et on se réveille guérrit. Pourquoi ne l'ais-je pas fait avant ? Bon espérons quand
même que le chirurgien ne fasse pas n'importe quoi. J'avoue que je me posais des questions. 8h,... j'espère qu'il sera bien révéillé pour
opérer ! Je ne suis pas un patient de plus, c'est de mon corps qu'il s'agit, pas de n'importe qui ! Aller je suis assez resté assoupi, il
est temps que je revienne à la réalité.
Aux alentours de 11h20. J'ouvre les yeux, je dors à moitié. J'ai conscience d'où je me trouve, je suis en salle de réveille mais
ça ne me fait pas grand chose de plus, je me rendors.
11h45. J'ouvre les yeux à nouveau. Même sensation. Je regarde autour de moi et m'apperçoit qu'il y a un autre homme dans un lit sur
ma gauche. Il a les yeux ouverts. Je me demande ce qu'il fait là. Je suis encore à moitié endormis. Mon activité cérabrale se limite au
fait d'être conscient. Quelqu'un s'approche de moi. Je lui demande l'heure et il m'indique qu'il est 11h45. Je me rendors plus ou moins
jusqu'à ce qu'on m'annonce qu'on me ramène dans ma chambre. Je remarque que je nai pas mal.
13h15. Je ne me souviens même pas comment je me suis retrouvé de mon brancard à mon lit. Je vois mon téléphone portable à coté de
moi et appelle mon amie pour lui dire que tout s'est bien passé. 2 minutes plus tard, devinnez quoi, je me rendors.
16h. Cette fois je me réveille pour de bon. Je suis totalement conscient et n'ai plus envie de me redormir. Je met mon lit en
position relevé et allume la télé. J'ai une perfusion dans la bras gauche et un gros sparadra géant qui m'entour tout le torax en le
comprimant. Je sens une légère douleur au niveau de seins, comme un bleu, mais ça n'est pas génant, je l'oublie dés que je fais quelque
chose. Ma douleur ne sera jamais plus forte que ça, c'est pour dire. Il est plus désagréable de se couper en épluchant une pomme que de
se faire opérer d'une gynécomastie. L'infirmière m'apporte à gouter, une compote de pomme, des brioches et de la confiture avec du thé.
Je passe le reste de l'aprés midi devant la télé. En fin de soirée, je reçois la visite du chirurgien qui vient prendre de mes nouvelles.
Il me dit que tout s'est bien passé et que je pourrai sortir le lendemain vers 11h. C'est ensuite au tour de mon amie qui ne reste qu'une
petite heure ne supportant pas les hopitaux. J'ai droit à un bon plateau repas (soupe, babybel, compote de pomme, yaourt nature avec du
sucre). Ayant tout mangé on me demande si je souhaite un deuxième service. Grand luxe, j'en profite !
Je suis étonné, on ne parle même pas de moi au 20h, pourtant c'est le plus grand jour de ma vie, enfin presque ! Par chance il y a deux
épisodes d'Alias ce soir suivi d'un ça se discute sur les enfants qui ont honte de leur parents. Vers 1h du mat je n'ai pas très someil
(normal j'ai passé les 2/3 de la journée dans les bras de morphée) mais j'essaye de trouver le someil. Pas facile quand on ne peut pas
bouger (pas question de me mettre sur le coté bien entendu). Je ne dors pas très bien cette nuit là mais il fallait s'y attendre. Vers la
fin nuit cependant je dors profondément.
Jeudi 2 octobre. C'est l'infirmière qui me réveille dés 7h. Elle me change ma perfusion et vide mon bassin à urine (oui c'est un
autre désagrément, ne pouvant me lever avant le lendemain de l'opération je n'ai d'autre choix que d'utiliser cette chose). Elle dépose
une petite assiette avec un asortiment de médicament à prendre avec mon petit déjeuner. 2 cachets de vitamine C, deux antidouleurs et...
un supo.
08h. Je fête les 24h de mon arrivée à la clinique avec un bon petit déjeuner. Chocolat chaud et croissant, confiture, jus d'orange
préssée, compote... Je me régale.
09h30. L'infirmière me débranche de la perfusion mais me laisse mon pieux planté dans le bras. Je décide de faire une tentative
de décollage. Je m'assoie et laisse me jambes pendre sur le bord du lit. Je reste quelques minutes dans cette position et pose les pieds
par terre. Tout semble aller bien mais je préfère faire doucement. Je fais quelques pas et en profite pour aller aux toilettes (il y a une
petite salle de bain dans la chambre). Je suis un peu étourdi mais ça va. J'en profite pour me rhabiller et retourne dans mon lit.
11h20. Le chirurgien entre dans ma chambre. Nous discutons un peu et il me dit que je peux partir quand je voudrai. Il me prescrit
également des comprimés pour la douleur au cas où (je n'en ai pris aucun) et des comprimés à prendre 2 fois par jour le matin et le soir
pendant 6 jours pour aider à la cicatrisation. Il m'annonce qu'il va me retirer le gros pansemant que j'ai autour de moi. Ca me fait un peu
peur car il est collé et j'imagine que ça doit faire mal. Mais tout se passe bien. J'aperçois mon corps pour la première fois. En fait
on ne voit pas vraiment de traces à part autour du mamelon recouvert par des pansement ainsi que deux petits trous prés des aisselles pour
la liposuccion. Il me met rapidement des gazes sur les seins et me passe une gaine qu'il est allé acheter à la pharmacie. C'est comme une
sorte de soutient-gorge géant qui comprime le torax. Je devrai le garder au moins 15 jours mais il est conseiller de la porter le plus
longtemps possible (3 à 4 mois) pour une cicatrisation optimale.
L'infirmière vient me retirer la perfusion du bras. Ca soulage. Mon amie est venue me chercher, elle s'occupe de mes sacs (je ne peux rien
porter) et nous quittons la chambre. Avant de partir je régle la note d'hopital : 1749.13 euros (moins les 1000 euros déjà payé en arrivant).
Pour le détail il y a 260€ pour la chambre (une journée), 600€ de frais de salle d'opération, 300 euros de frais de salle
d'anésthésie, 400 euros pour l'anésthésiste lui même (quel voleur celui-là vraiment), 130€ pour un docteur (peut-être le cardiologue)
et 59.13 euros pour un laboratoire. Enfin nous sortons.
Ca y est, une page de ma vie est tournée. Je me regarde en marchant, c'est tout plat. J'ai encore une réserve car je me demande si ça sera
toujours aussi bien sans la gaine. Je passe l'aprés midi tranquillement chez moi.
A venir :
lundi 6 : première visite poste-opératoire chez le chirurgien
mercredi 15 : deuxième visite poste-opératoire chez le chirurgien
mercredi 5 novembre :troisième visite poste-opératoire chez le chirurgien programmée.